Audience sur les migrations à l’ONU

Les organisations de la société civile exigent que les politiques internationales en matière de larges mouvements migratoires prennent en compte les droits de la personne

rescuing-migrants-in-the-mediterraneanDes représentants de migrants ou de réfugiés, de la société civile et du secteur privé et public se sont récemment réunis au siège de l’Organisation des Nations Unies à New York afin de débattre des politiques institutionnelles relatives aux migrants et aux réfugiés, au plan national et international. Dianova participait à cette audience informelle voulue par le président de l’Assemblée générale des Nations Unies pour faire entendre la voix de toutes les parties désireuses de contribuer au document final qui sera dévoilé le 19 septembre prochain, lors de la réunion de haut niveau sur les grands mouvements de réfugiés et de migrants.

Cette récente audience informelle a souligné le fait que non seulement les gouvernements ne peuvent plus écarter les organisations de la société civile de la table de discussion, mais aussi que ces mêmes organisations ont beaucoup à apporter aux débats et aux pratiques dans ce domaine. A cet égard nous apprécions à leur juste valeur les développement positifs amenés à l’issue de l’audience informelle par les médiateurs dans la dernière version (au 30 juillet) du document final qui sera présenté en septembre prochain.

Alors que la réunion de haut niveau s’approche à grands pas, nous espérons vivement que les Etats membres des Nations Unies parviendront à se mettre d’accord sur un document qui sache réellement répondre aux principaux enjeux soulignés par le Secrétaire général M. Ban Ki-Moon dans son important rapport sur les réfugiés et les migrants, en avril dernier. Soit que:

  1. les Etats s’engagent à traiter les causes profondes des flux de migration forcée ;
  2. qu’ils reconnaissent la responsabilité partagée des Etats et qu’ils apportent un soutien significatif et pluridimensionnel aux pays de destination ;
  3. qu’ils placent la protection des droits humains des migrants et des réfugiés au cœur de toutes leurs politiques.

A ce stade, nul ne sait encore quelles orientations les Etats membres donneront au document final ainsi qu’aux politiques migratoires en tant qu’enjeu de coopération internationale. Nous souhaitons néanmoins souligner l’engagement historique des organisations de la société civile pour la défense des droits humains des réfugiés et des migrants.