Problèmes de santé mentale : stigmatisation et facteurs de risque

En Thaïlande, les personnes souffrant de dépression évitent de demander de l’aide par crainte de la stigmatisation. Dans les pays développés, il existe également des niveaux élevés de dépression, mais on préfère ne pas en parler. Ce sont quelques-uns sujets qui ont été abordés lors de la réunion de novembre du Comité des ONG de santé mentale qui avait pour thème les « Maladies non transmissibles »

L’événement a mis notamment l’accent sur la stigmatisation et sur les facteurs de risque susceptibles de déclencher une dépression, tels que le tabagisme et l’alcoolisme, une alimentation peu équilibrée et le manque d’activité physique.

Selon l’OMS, la pollution et le changement climatique peuvent également avoir une influence négative sur la santé mentale et physique des personnes. C’est la raison pour laquelle les participants ont insisté sur la nécessité d’éduquer et de sensibiliser à ces questions si l’on veut mettre en œuvre des solutions durables. Il est par exemple indispensable de faire prendre conscience de la nécessité de bien choisir son alimentation, ses vêtements ou autres biens de consommation afin d’avoir un moindre impact sur l’environnement.

Les migrants sont également plus susceptibles de souffrir de problèmes de santé mentale car ils sont en plus confrontés à un changement de ville, à l’absence d’opportunités et à la perte de ce qui fait leur identité, entre autres.

Une personne sur cinq au moins sera confrontée à un problème de santé mentale dans sa vie. C’est pourquoi il est indispensable  d’obtenir les fonds nécessaires aux programmes de prévention ainsi que le soutien des responsables politiques au plus haut niveau. En Jamaïque par exemple, un plan a été mise en œuvre afin de promouvoir la santé mentale ainsi que des modes de vie plus durables.

Dépression et addictions

Selon les estimations de l’OMS, plus de 350 millions de personnes souffrent de dépression dans le monde, dont la moitié seulement dispose d’un traitement. On estime d’autre part que près d’un tiers des personnes cliniquement déprimées consomment également des drogues ou de l’alcool, comme forme d’automédication pour apaiser les sentiments de faible estime de soi et de désespoir qui caractérisent cette maladie. Il est donc essentiel d’aborder ces deux troubles de la santé mentale au sein de programmes de traitement spécialisés afin d’arrêter leur progression et permettre aux personnes de reconstruire une vie saine et productive.