Plaidoyers en matière de drogues – les organisations européennes s’engagent

En Europe 218 organisations sont actives en matière de plaidoyer sur les drogues

 

L'Observatoire Européen des Drogues et des Toxicomanies (OEDT) est l'une des agences décentralisées de l'UE. Son rôle est de transmettre des informations objectives sur la question des drogues en Europe. Ces informations servent ensuite de base à la préparation de politiques et de stratégies éclairées de même qu'elles permettent d'identifier les bonnes pratiques et les nouveaux domaines de recherche et d'encourager le débat.

Parmi les thèmes abordés récemment par l'OEDT figure le travail réalisé par les organisations les plus actives s'agissant de plaidoyers (advocacy) en matière de drogues – un engagement qui ces dernières années prend de plus en plus d'ampleur grâce au meilleur accès de la société civile aux processus formels d'élaboration des politiques et de prise de décisions, ainsi qu'aux moyens de communication. Avec pour résultat, une société civile qui acquiert davantage d'influence.

Selon l'OEDT, faire du plaidoyer implique de mener à bien des activités ou des actions visant à influencer les personnes qui font partie du processus d'élaboration des politiques, dans l'objectif ultime d'initier, de développer, ou de changer les politiques ou les pratiques, ou bien de mettre en œuvre et poursuivre différents programmes et services.

L'OEDT estime que 218 organisations européennes sont actuellement actives en matière de plaidoyer sur les questions relatives aux drogues. La majorité travaillent au plan national et 14 % seulement au plan européen ou international.

En ce qui concerne les objectifs qu'elles poursuivent, ils peuvent se classer de la façon suivante : il y a d'une part celles qui essaient d'influencer sur la pratique, le développement et la mise en œuvre de services fondés sur diverses perspective, à l'exemple de la réduction de l'usage ou la réduction des risques et des dommages. Il s'agit de la majorité des organisations au niveau européen. D'autre part, il y a celles dont l'objectif est de réformer les lois (prohibition versus libéralisation des drogues).

La moitié des organisations étudiées œuvrent pour les droits des usagers de drogues (parmi celles-ci 21 % se réfèrent exclusivement aux usagers de cannabis). L'autre moitié plaident pour le bénéfice de la société dans son ensemble

S'agissant des instruments utilisés pour influencer le débat public et transmettre l'information, les actions les plus utilisées sont sans conteste les campagnes de sensibilisation, mises en œuvre par 82 % des organisations. Plus de la moitié des organisations visent un impact au niveau de l'Europe ou des Nations Unies, via leur participation aux mécanismes et autres forums d'élaboration des politiques. Concernant la diffusion de l'information, les pratiques les plus courantes sont l'organisation de séminaires et de conférences, la publications d'études de recherche et autres matériels scientifiques. 4 % des organisations seulement ont engagé des actions légales pour promouvoir une approche de la politique des drogues basée sur les droits humains.

Dianova International est l'une de ces 218 organisations étudiées ; elle est classée comme une organisation visant à la réduction de l'usage au niveau international et européen.

Les organisations actives en matière de plaidoyer au niveau européen. Lire le rapport de l'OEDT (en anglais)