27ème conférence de la WFTC

La 27ème Conférence mondiale de la Fédération mondiale des communautés thérapeutiques a réuni praticiens et bénéficiaires de communautés thérapeutiques venus de 29 pays à Bangkok, Thaïlande

Participants à la conférence WFTC

Quelques uns des participants à la conférence WFTC: Ed Carlson (Odyssey House LA), Gilberto Gerra (UNODC), Saionara König-Reis (Dianova), Sushma Taylor (Présidente WFTC), Pablo Parromed (Conseillère fédérale), Elena Presencio (Proyecto Hombre)

Par Saionara König-Reis – La Fédération mondiale des communautés thérapeutiques (WFTC) organisait sa 27ème conférence mondiale à Bangkok, du 27 octobre au 1er novembre. Près de 250 personnes venues de 29 pays – praticiens professionnels ou bénéficiaires des communautés thérapeutiques – se sont retrouvées à Bangkok (Thaïlande) dans le but de promouvoir une approche de traitement des addictions fondée sur les droits humains et pour trouver de meilleurs moyens pour apporter un soutien adéquat aux personnes et renforcer leur autonomie.

Pour les participants, la semaine a été intense et leur a permis d’aborder ensemble plusieurs des éléments clé visant à faire progresser la prise en charge en communauté thérapeutique : discussions et débats en séances plénière ou en groupes de travail, formation, remise de récompenses, réunions du conseil d’administration et visite d’une importante communauté thérapeutique thaïlandaise.

La conférence s’est ouverte par des discussions concernant le développement international et le développement régional sur le terrain, avec la participation de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC) et du gouvernement thaïlandais.

Jeremy Douglas, représentant régional de l’UNODC pour l’Asie du Sud-Est et le Pacifique, et Gilberto Gerra, chef de la branche prévention des addictions et santé de l’UNODC, ont donné le ton en appelant à une approche centrée sur la santé en matière de politiques et de traitements afin de réduire les conséquences sanitaires et sociales de l’abus de drogues et des addictions, non seulement pour les personnes elles-mêmes, mais aussi pour leur famille et la société tout entière.

Par la suite, plusieurs professionnels de la réduction des risques et du traitement des addictions ont souligné les avantages qu’il y a à rapprocher ces deux aspects des services aux personnes afin de faire face aux nombreux défis posés par les drogues et par le VIH/sida. Les conférenciers ont démystifié les conflits habituels et ont souligné la nécessité de mettre en œuvre une collaboration plus étroite entre ces services afin de garantir que les personnes aient accès au type d’aide dont ils ont besoin, quelle que soit la phase où ils se trouvent dans leur itinéraire de lutte contre l’abus de drogues et les addictions.

Les participants ont convenu que l’addiction n’est pas un processus linéaire mais un trouble  multifactoriel qui demande une réponse multidisciplinaire ; ils ont par la suite échangé sur les ‘meilleures pratiques’ mises en œuvre dans leur propre pays ou dans leur propre communauté thérapeutique, et ont présenté les preuves factuelles et les divers enseignements susceptibles de nous aider à comprendre les personnes que nous avons vocation d’aider et à améliorer notre travail dans les CT.

Au-delà de la richesse du contenu partagé durant ces quelques jours à Bangkok, les participants ont déclaré, lors de la cérémonie de clôture, qu’ils quittaient la conférence en ayant un sens plus fort de la communauté, en ayant compris que ce qui fait notre force, c’est le lien qui nous unit, ce lien qui nous pousse à aller toujours plus loin tout en aidant les personnes à s’aider elles-mêmes.

Ouverture de la conférence WFTC à Bangkok

Notre représentante, Saionara (à droite), avec des collègues de Proyecto Hombre (Espagne), de la Fondation Hogares Claret (Columbia) et des danseuses en costume traditionnel qui se sont produites lors de la cérémonie d’ouverture