56ème Commission pour le développement social

Stratégies pour éradiquer la pauvreté et parvenir à un développement durable pour tous

Par Saionara König-Reis – La Commission pour le développement social (CSocD56) a achevé cette semaine sa 56ème session, qui s’est déroulée au siège des Nations Unies à New York du 29 janvier au 7 février. La Commission est le principal organe consultatif responsable du développement social, l’un des aspects essentiels du programme de développement mondial. La commission examinait cette année « les stratégies visant à éradiquer la pauvreté et parvenir à un développement durable pour tous. » Durant ces dix jours, la CSocD a réuni des représentants de différents secteurs et a permis un grand nombre d’échanges au cours des activités officielles, des événements parallèles, lors du forum de la société civile et du forum des jeunes.

Commission for social development

Plusieurs défis à relever ont été évoqués lors des différentes déclarations des participants. Il faut noter par exemple le consensus unanime selon lequel le développement pour tous ne se fera qu’en engageant des efforts réels en matière d’égalité des sexes, dans les pays dits développés, comme dans les pays en voie de l’être. Les pays doivent également faire davantage d’efforts pour recueillir des données exhaustives et sensibles et pour élaborer des politiques intégrées visant à aborder les multiples dimensions de la pauvreté de façon coordonnée, aux plans local et national.

56th Commission for Social Development

La commission a souligné à plusieurs reprises que l’innovation et la technologie sont essentielles à l’accélération du développement social. À titre d’exemple les technologies des infrastructures peuvent aider à transformer certaines régions rurales en centres dynamiques pour la production et le commerce des marchandises. De même, les technologies de l’information et des communications (TIC) peuvent participer à réduire le fossé numérique entre les hommes et les femmes et entre les différentes communautés économiques. Elles peuvent notamment, elles peuvent être utiles dans le cadre de plateformes d’apprentissage et de formation technique, accélérer le développement des petites entreprises et se convertir en sources d’information en vue de l’amélioration de la santé des individus et des familles. Il reste encore beaucoup à faire pour tirer parti de ces myriades de possibilités en termes d’accès aux connaissances et d’utilisation des outils de développement modernes.

Dianova lors de la Commission pour le développement social

Dianova International est depuis longtemps engagée en faveur du développement individuel et communautaire. C’est dans ce cadre que nos représentants étaient présents lors des réunions officielles, des événements parallèles et dans le cadre du Forum de la Société Civile de la Commission du développement social afin de faire entendre la voix de la société civile. De plus, Dianova a pu organiser deux événements parallèles à la session en collaboration avec divers organismes partenaires membres du Comité des ONG sur les Migrations à New York.

Lors de ces événements, la situation des réfugiés Rohingyas a été largement débattue. Plus de 640 000 personnes ont été contraintes de quitter l’État de Rakhine au Myanmar, et dans des conditions inhumaines, pour se réfugier au sein des régions voisines, soit le Bangladesh, la Malaisie et la Thaïlande. La crise résulte de tensions ethniques ancestrales, de la pauvreté et des conflits, mais aussi d’une xénophobie évidente. Et pour compliquer encore la situation, il faut aussi compter avec les questions sécuritaires et de citoyenneté, et avec les divisions religieuses, autant de raisons qui ont abouti à une tragédie humaine aux proportions sans précédent.

Grâce à la participation d’experts et d’intervenants de haut niveau, issus de différentes ambassades et agences des Nations Unies, mais aussi de réfugiés, ces événements ont permis d’aborder les différentes stratégies requises pour parvenir à ce que les Rohingyas puissent retourner chez eux, en toute sécurité. En outre, les événements ont permis d’évoquer le rôle des Droits Humains, de la dignité, et de la sécurité pour trouver une solution à cette situation dramatique.