Entre autres thèmes la CND60 a abordé la question de la mise en œuvre des recommandations de l’UNGASS, la nécessité de participer à l’Agenda 2030 et comment s’orienter vers une politique mondiale des drogues
La 60ème édition de la session annuelle de la Commission des stupéfiants (CND) s’est déroulée au sein de l’Agence des Nations Unies à Vienne, du 13 au 17 mars dernier.
Il ne pouvait en être autrement, la principale ligne directrice des débats était l’approbation de la résolution de l’UNGASS intervenue au mois d’avril 2016 – la clé consistant à savoir comment mettre en œuvre la quelque centaine de recommandations formulées dans le document.
Parmi les autres thèmes sur lesquels la CND travaille déjà activement, il faut signaler la révision de la déclaration politique et du plan d’action adoptés en 2009. Il est prévu, à l’horizon 2019, de compléter la révision des objectifs atteints dans ce cadre et de travailler à la formulation d’une nouvelle déclaration politique fondée sans aucun doute sur les lignes directrices édictées par l’UNGASS. Pour le moment, il reste à décider du format que prendra la révision du processus post-UNGASS/2019.
L’ Agenda 2030 et les Objectifs de Développement Durable n’ont pas pour autant été écartés des débats, non plus que la mise à jour de la liste des substances placées sous contrôle international.
L’un des éléments marquants de la session a été son caractère inclusif, comme ne témoignent les interventions lors de la session d’ouverture de la CND, avec (par ordre d’intervention) les représentants de la jeunesse, de la communauté scientifique, de la société civile, un message vidéo du Secrétaire Général des Nations Unies, le Directeur Général de l’UNODC, l’ambassadeur de bonne volonté auprès de l’UNODC, le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé, le Président de l’Organe International de Contrôle des Stupéfiants (OICS), ainsi que les différents groupes régionaux.
Le CND60 a rassemblé plus de 1500 représentants des États Membres, de la société civile, du monde universitaire et des organisations internationales. Un chiffre record. Comme l’a été l’organisation de plus d’une centaine d’événements parallèles. De plus, il y bien plus d’expositions qu’à l’accoutumée. Le caractère inclusif de la session ainsi que la très importante participation seront sans doute les aspects à retenir de la CND60.
Participation de Dianova
Dianova était représentée par quatre délégués : Montse Rafel, Directrice Générale de Dianova International; Rui Martins, Directeur des Communications et des Relations Internationales de Dianova Portugal; Antonio Jesus Molina Fernández, Coordinateur Thérapeutique de Dianova Espagne et Lucía Goberna, Responsable des Relations Internationales de Dianova International.
Dianova a organisé un événement parallèle sur le caractère polyvalent de la communauté thérapeutique, tandis que la branche espagnole de l’organisation présentait le projet Triple R : réhabilitation, réinsertion sociale et intervention de la Justice, lors d’un autre événement. Enfin, Dianova Portugal a animé l’événement : Connaissance des drogues chez les adultes, une approche de prévention en cinq étapes.
En tant que représentants de la société civile, nous sommes très satisfaits du rôle de plus en plus significatif joué par les organisations de la société civile lors de ce forum des Nations Unies. Si l’on en croit M. Yuri Fedotov, Directeur exécutif de l’UNODC : « l’énergie et l’expérience de la société civile enrichissent les sessions de la CND et constituent une ressource clé pour la communauté internationale. En vérité, nous avons tout simplement besoin de vous ».
Comme nous l’avons souligné, un représentant de la société civile a participé à la session d’ouverture de la CND. De plus, il faut signaler que les ONG ont davantage la possibilité de s’exprimer lors des sessions plénières, comme l’a fait M. Oriol Esculies, représentant de l’association Proyecto Hombre, avec une communication relative à la Déclaration de Majorque, suite au 5ème Institut de la WFTC, et à la nécessité de renforcer le rôle des communautés thérapeutiques à l’échelle mondiale – une déclaration signée par Dianova International.
Par ailleurs, comme ces dernières années, trois sessions de dialogues informels ont été organisées, avec le Directeur Général de l’UNODC, Yuri Fedotov et son équipe, avec le président de de l’Organe International de Contrôle des Stupéfiants (OICS), Werner Sipp, et enfin, avec la Présidente de la CND et ambassadrice de la Norvève, Mme Bente Angell-Hansen et le président du conseil responsable de la préparation du processus post-UNGAASS/2019 de la CND, M. Pedro Moitinho de Almeida, ambassadeur du Portugal.
Enfin, Dianova a participé à l’organisation d’une exposition intitulée #WeDoRecover centrée sur l’importance d’investir dans des politiques et les initiatives d’insertion, en tant qu’éléments essentiels du traitement des addictions.
Pour terminer, cette semaine de travail à Vienne a également permis d’organiser des réunions en marge des sessions officielles, à l’exemple de l’assemblée annuelle du Comité de Vienne des ONG sur les drogues (VNGOC) et a donné aux représentants de Dianova l’occasion de rencontrer ceux des délégations nationales et des autres ONG partout dans le monde.
La société civile a joué un rôle important dans ces journées intenses et les représentants de Dianova n’ont pas hésité à se faire entendre dans le but de défendre les programmes de prévention et de traitement des addictions, de prêter assistance aux plus vulnérables et de promouvoir encore plus d’échanges avec la société civile. Rendez-vous lors de la CND61 !
