Dianova présent lors de la CSW62

Grâce à des partenariats nouveaux et renouvelés, Dianova a participé activement à cinq événements lors de la 62e session de la Commission de la condition de la femme

Photo de groupe lors de la CSW62

Saionara, responsable du bureau de Dianova à New York (5ème à gauche) avec des représentantes de la PPSEAWA et du Dialogue Institute Southwest

Par Saionara König-Reis et Kaitlin Drape- La 62ème session de la Commission de la condition de la femme (CSW62) a accueilli plus de cinq mille des participants venus du monde entier au siège des Nations Unies (ONU) à New York sous le thème « Défis et opportunités pour parvenir à l’égalité des sexes et à  l’autonomisation des femmes et des filles rurales ». Plusieurs centaines d’événements se sont déroulés dans et aux alentours des locaux des Nations Unies au cours de ces deux dernières semaines (du 12 au 23 mars), réunissant un large éventail de parties prenantes venues pour discuter, élaborer des stratégies et se mettre d’accord sur les engagements visant à améliorer les conditions de vie des femmes et des filles à travers le monde.

Représentée par Saionara König-Reis, responsable du Bureau de New York et représentante auprès des Nations Unies, et Kaitlin Drape, stagiaire à New York, Dianova s’est engagée activement dans les activités de la CSW pour la 7ème année consécutive. Dianova fait non seulement partie du comité de planification de la NGO CSW, mais elle a aussi joué un rôle actif dans cinq événements qui ont permis de rejoindre quelque 400 personnes, d’abord en tant qu’organisatrice principale d’un de ces événements, en tant que co-sponsor de trois autres, et en tant qu’organisation conférencière dans le cinquième.

Éducation pour le développement durable: l’événement phare de Dianova lors de la CSW62

Dianova organisait le 13 mars dernier son principal événement, grâce au coparrainage de nos partenaires, l’Association des femmes du Pacifique et de de l’Asie du Sud-Est (PPSEAWA), Peace Boat US, GBCS, le Dialogue Institute et Medical Mission Sisters. L’événement s’intitulait : Éducation pour le développement durable : Un outil d’autonomisation des femmes et des filles rurales ; il était modéré par Liberato Bautista, secrétaire général adjoint du GBCS et président de la Conférence des ONG dotées du statut consultatif auprès des Nations Unies (CoNGO).

Lily Gray, Chargée de liaison à l’UNESCO, a ouvert la conférence en définissant ce que l’on entend par éducation au développement durable dans le cadre de l’objectif de développement durable 4.7 et en insistant sur l’importance d’inclure ces questions dans l’apprentissage de chaque élève. Elle a également évoqué le rôle de l’UNESCO pour améliorer « l’accès à une éducation de qualité en matière de développement durable à tous les niveaux et dans tous les contextes sociaux en vue de transformer la société grâce à une réorientation de l’éducation » visant à permettre aux gens de « changer leur façon de penser et de travailler pour un avenir durable ».

Emilie McGlone, directrice de Peace Boat US, a présenté la façon créative dont le « Bateau de la paix » navigue à travers le monde afin de promouvoir les droits humains, la paix et le développement durable. Chaque année, le Peace Boat parcourt les océans pour délivrer des programmes éducatifs visant à sensibiliser gens aux ODD grâce à la participation des populations locales. Selon Emilie McGlone, le Peace Boat « crée des opportunités d’apprentissage, d’activisme et de coopération ».

Akari Yamada, présidente de la PPSEAWA, a présenté les programmes sur le terrain mis en œuvre par l’association dans le but d’aider à surmonter les préjugés culturels et aider à l’autonomisation des filles via l’éducation à l’égalité des sexes. « Lorsqu’une fille est éduquée, elle peut éduquer toute une famille et tout un village » a-t-elle souligné. Comme en témoignent les programmes de l’association, une culture rigide fondée sur « l’hyper-masculinité » et un taux élevé de grossesses précoces constituent les principaux obstacles à l’autonomisation des filles dans les pays asiatiques.

Saionara König-Reis, responsable du bureau de Dianova à New York, a clôturé l’événement par la présentation des programmes de Dianova en matière d’éducation pour l’égalité des sexes, la paix et la citoyenneté au Nicaragua et au Chili, en termes de défis et de progrès réalisés.  Au Chili, les programmes éducatifs de Dianova visent à donner au personnel scolaire les outils qui leur permettent d’enseigner et de jouer un rôle modèle sur ces questions. Au Nicaragua, le programme vise à donner aux enfants et aux adolescents les moyens d’acquérir davantage d’autonomie tout en faisant valoir leurs droits.

Notre programme au Nicaragua – 2017

Partenariats visant à promouvoir l’égalité des sexes: les événements CSW62 dans lesquels Dianova a joué un rôle de conférencier ou de co-sponsor

Nous sommes des nouveaux partenariats mis en œuvre avant et pendant le CSW62, par exemple avec la Fédération mondiale pour la santé mentale, qui a accueilli notre représentante au sein du panel de leur principal événement qui s’est déroulé le 12 mars dernier, le jour de l’ouverture la de CSW62.

Trois autres événements co-parrainés cette année par Dianova ont également permis de renforcer nos partenariats avec les organisations de la société civile qui œuvrent pour faire progresser les droits des femmes dans le contexte des migrations, des conflits et des violences au sein du couple. Le premier de ces événements a eu lieu le 16 mars, sous la responsabilité de nos collègues du Dialogue Institute Southwest. La rencontre a mis en lumière la situation des jeunes femmes migrantes qui ont surmonté les nombreux défis auxquels elles et leurs familles sont confrontées et qui désormais œuvrent à promouvoir le rôle de l’éducation pour atteindre l’égalité des sexes parmi les femmes réfugiées aux États-Unis.

Le deuxième événement était celui du Comité des ONG sur la santé mentale ; il s’est déroulé le 16 mars dernier et a permis de débattre de la santé mentale des femmes rurales suite aux catastrophes et aux conflits. Des représentantes de ces femmes et des organisations de santé mentale ont parlé du traumatisme spécifique qu’elles vivent, notamment le manque absolu de légitimité qui leur est accordé dans leur combat. Les participantes ont souligné qu’en plus des traumatismes et des pertes qu’elles subissent, ces femmes doivent aussi affronter la honte, le manque d’argent et la motivation nécessaire pour rechercher de l’aide, en raison des mille et une tâches dont elles doivent s’acquitter tous les jours.

Le troisième événement co-parrainé par Dianova sera animé par l’Association américaine de psychiatrie et l’association internationale de psychanalyse et se tiendra le dernier jour de la CSW62, le 23 mars. Plusieurs conférenciers venus de conférenciers du Centre de justice familiale de New York, de l’Université Columbia et de l’hôpital Albert Einstein/Montefiore examineront la responsabilité des médias dans la représentation des violences entre conjoints.