Rencontre avec… Bruno Ferrari, Dianova Canada

Bruno Ferrari et toute l'équipe de Dianova Canada

Mieux connaître nos collaborateurs: rencontre avec Bruno, directeur général de Dianova Canada

Quel a été ton parcours dans l’organisation Dianova?

J’y suis entré il y a plus de trente ans et depuis j’ai touché à pas mal de métiers avant d’occuper finalement des fonctions de gestion. J’ai aussi vécu de près les années de restructuration: il faut voir que l’organisation en tant que telle a près de quarante ans d’existence, mais c’est en 1998 que l’organisation Dianova telle qu’on la connaît aujourd’hui a commencé à se dessiner. A cette époque, nous avons entrepris des réformes majeures afin de professionnaliser et de moderniser le réseau. Cela a été aussi une période d’intense réflexion avec la redéfinition des textes fondamentaux de l’organisation, c’est-à-dire sa mission, sa vision et ses valeurs.

Comment en es-tu venu à t’occuper de l’organisation au Canada ?

hangar inauguration Terrebonne Les sanitaires Centre de Terrebonne

Je ne suis pas canadien, en fait le Québec, c’est le pays où j’ai rencontré mon épouse Salina et c’est là que j’ai fondé une famille. Avant mon arrivée, la direction de l’organisation était assurée par Claude Arsenault, un grand professionnel de la prise en charge des dépendances au Québec, qui a assuré la première étape du processus de professionnalisation avant de prendre sa retraite. Puis en 2002 le conseil d’administration de Dianova Canada a publié le poste et j’ai pris la relève.

Est-ce que cela a été une période difficile ?

Claude avait fait une partie du cheminement vers la professionnalisation et j’ai fait la deuxième partie. Effectivement, cela n’a pas été une période de tout repos. Il a fallu insuffler une nouvelle vision des choses et combattre des mouvements de résistance, qui sont sans doute naturels, mais que l’on avait avant tout besoin de comprendre. Nous sommes passés par un processus de réduction stratégique assez drastique. Auparavant, l’organisation au Canada c’était cinq communautés thérapeutiques. Aujourd’hui, nous sommes repassés à trois centres opérationnels, mais contrairement à ce qui se passait avant, ces trois centres sont axés sur une stratégie définie, avec une raison d’être pour chacun d’entre eux et des objectifs clairs.

Quelle a été la plus grande réussite de Dianova Canada?

Maison St-André
Je pourrais en citer deux. Il y a eu d’abord la relocalisation de notre centre de thérapie à côté de Montréal. Avant cela, notre centre se trouvait à plus de deux heures de route de l’île de Montréal, c’est-à-dire la région d’où provient l’essentiel des personnes que nous accueillons. De plus la bâtisse que nous avions était totalement inadaptée aux hivers québécois, trop chère à entretenir. Donc pour faire court, nous avons déménagé nos activités de thérapie à Terrebonne, dans un lieu très agréable, en pleine nature. Et surtout nous sommes passés d’un centre aux coûts incontrôlables à un centre aux coûts d’exploitation maîtrisés, tout en conservant un environnement, un encadrement et des installations de qualité.

Notre deuxième source de fierté a été la diversification de nos activités. A ce niveau-là d’ailleurs, les activités de formation mises en place par Dianova International chaque année nous ont beaucoup inspirés. A la suite d’une de ces formations « Gestion et Développement », je suis reparti au Québec avec la volonté d’aller plus loin, toujours dans le cadre de notre mission. J’ai donc proposé un nouveau projet à l’équipe et au conseil d’administration et nous nous sommes engagés dans le logement social avec support communautaire.

Nous avons commencé cette activité en 2009 avec l’ouverture de la Maison Saint-André en plein centre-ville de Montréal; puis en 2012, nous avons fait l’acquisition d’un deuxième bâtiment situé dans le quartier populaire de Hochelaga Maisonneuve. Après de gros travaux de rénovation et d’aménagement, la maison Adam a été mise en service en septembre dernier avec une capacité d’accueil de vingt personnes en chambres individuelles tout équipées.

Quels sont vos projets?

Maison AdamNous venons à peine de terminer tous les travaux de mise à niveau des infrastructures, c’est à dire la rénovation du centre de thérapie et la construction d’un hangar, nous sommes donc prêts à engager une réflexion stratégique avec l’équipe et le conseil d’administration afin de définir notre action pour les années à venir. Lors des dernières rencontres de Dianova à Barcelone, j’ai eu l’occasion d’échanger avec de nombreuses personnes du réseau et il y a quelques perspectives intéressantes notamment au niveau des liens que nous devons développer entre les différents acteurs de Dianova sur le continent américain.

Pour ce qui est du Québec, on parle par exemple de lancer un centre de réinsertion sur l’île de Montréal, ou en tout cas une activité en lien avec le secteur des dépendances. Voilà une des petites idées qui vont nous occuper dans les années qui viennent.

Année d’ouverture: 1989
Nombre de collaborateurs: 18
Activités: traitement des dépendances, logement social avec support communautaire

Installations

Terrebonne
Centre de traitement des dépendances (programme résidentiel en communautés thérapeutiques, soutien à la désintoxication)
Programme résidentiel: 40 places (29 hommes, 11 femmes): taux d’occupation 2013: 76%
Unité de lits multifonctionnels: 3 places
Profil usagers: hommes/femmes, > 18 ans, double diagnostic accepté si stabilisé

Maison Saint-André
Service d’accueil, évaluation et orientation (AEO)
Logement social avec support communautaire
20 logements permanents en maison de chambres, support communautaire

Maison Adam
Logement social avec support communautaire
21 logements permanents en maison de chambres, support communautaire